6 novembre 2013

Escales Espagnoles


Veille de départ à Douarnenez  © Lucile Chombart de lauwe

Retour en images sur la dernière semaine en direct de Gijón où je passe très probablement ma dernière nuit d'escale improvisée... commençons par le commencement.


Demain, dès l'aube...  © Richard Bianchi

 Les sensations le matin du départ sont particulières...
Une nuit un peu tendue et un réveil aux aurores, une "foule" inhabituelle autour et sur les pontons, la présence des proches, l'intensité des regards échangés avec ceux qui restent autant qu'avec ceux qui partent...


© Audialog

On était prévenus, cette entame de première étape à destination de Lanzarotte s'annonçait pour le moins virile. D'entrée de jeu, on n'a pas été déçus !
Comme vous avez pu le suivre, l'évolution défavorable de la météo a poussé les organisateurs à raccourcir la course à Sada (près de La Corogne) puis à tout bonnement annuler l'étape et dérouter la flotte vers Gijón.
Décalé dans l'Ouest, j'ai peu souvent été à portée VHF de mes petits camarades ou d'un bateau accompagnateur pouvant me relayer les décisions de la direction de course. Ayant quand même réussi à récupérer une météo, je me suis fait une bonne journée dans la molle à essayer de penser à autre chose pour pas trop flipper me demander comment je ferai pour arriver à Sada dans du vent vraiment peu maniable et une mer encore moins !  

Quand le vent rentre et que j'arrive à nouveau à avancer de façon significative vers le sud et le Cap Finisterre, j'intercepte une communication VHF avec un concurrent et un bateau accompagnateur venu le chercher pour lui dire de faire route sur Gijón. Je tire la barre, ça accélère, 150 Nm devant l'étrave..


Le Mini, c'est une machine à laver un bateau humide, dès que ça accélère un petit peu et/ou qu'il y a des vagues, on reçoit "quelques" embruns. Alors forcément quand on arrive, la première chose à faire c'est de tout faire sécher et des choses qui finissent trempées, on en trimbale !!



Après de nouveau quelques jours d'attente et d'incertitude, de débats plus ou moins productifs et de propositions de solutions plus ou moins pertinentes, ce mardi 5 novembre une décision est prise : les bateaux réfugiés à Gijón partent en convoyage vers Sada rejoindre le "Club des cinq" déjà sur place pour espérer y donner le 12 novembre le départ de la plus longue étape jamais courue sur la MiniTransat..

Exit donc l'escale aux Canaries et en route pour 3700 Nm (7000 km) et un voyage intérieur encore plus profond que prévu...


Après cette annonce ma priorité a été de valider une solution pour faire rapatrier depuis les Canaries vers Sada mon avitaillement (fringues et nourriture) prévu pour (feu) la seconde étape.
Préparation de la nav (repérage de la route), un peu de nourriture fraîche pour éviter de taper dans l'avitaillement prévu pour la course pendant le convoyage, un bon coup de rangement dans le bateau et inévitablement quelques petites bricoles et me voilà ce soir fin prêt à prendre la mer vers le Cap Finisterre.


D'après les derniers fichiers météos, il semblerait pas trop bête de partir demain en fin d'après-midi... à bientôt pour des nouvelles de là-bas !

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